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                    RÉUNION DE LYON A LA FRANCE.                         429

blesse, porta le dernier coup à l'autorité des archevê-
ques et du Chapitre. Les citoyens en appelèrent (1 er juin
1292) au Saint-Siège et au roi de France (1). Ils procla-
mèrent solennellement (3 juin) que la ville de Lyon était
du ressort et de la souveraineté du roi de France (2).
   L'Église leur interdit en vain de porter des armes
dans la ville (3).
   Réduits à se protéger eux-mêmes contre les brigands
du voisinage (4) que l'Église était impuissante à combat-
tre, les Lyonnais répondirent qu'ils avaient besoin de
porter des armes pour leur défense et que c'était un de

chapelains, sacristains.. ., etc. Après l'avoir lue, chacun devait la rendre
au porteur. Ces détails sont donnés dans l'acte même; nous croyons
pouvoir ajouter que chacun devait y apposer son visa. Nous verrons du
moins cette formalité indiquée dans des circulaires ultérieures. Comment,
sans elle, aurait-on pu contrôler l'exactitude ou la véracité du porteur
rendant compte do sa mission ?
  (1) Appel au Saint-Siège, 1 e r juin 1292. Ménestr. pr. p . xn et zut.)
  Appel an roi de France. — Ils promettent de payer par feu une taxe
proportionnelle, en retour de la protection que l'acte de 1292 (4 mai) leur
assurait de la part de la France. — {Arch. nat. Trésor des Chartes, J.
262, n° 11. — Bibliothèque de la Faculté de Médecine de Montpellier,
mss. Guichenon, vol 29, n° 31 (d'après l'Inventaire AUut, Lyon 1851.) —
Ménestr. pr. p. XLII.)
   (2) . . . « Quod civitas et cives Lugdun. singularité!'universi et uni-
vcrsaliter singuli sunl de resorto domini regis Francie » . . . . (Arch. nat.
Trésor des Chartes, J. 262, n° 12. — Bibl. nat. fds. Dupuy, (v. 518,
f» 141, n» 12.)
   (3) Ménestr. pr. p. 101-102.
   (4) Nous verrons plus loin l'état de désolation du Lyonnais en ces
temps-là. La faiblesse du pouvoir archiépiscopal, le voisinage de divers
seigneurs toujours en guerre les uns contre les autres, la position même
du Lyonnais à l'extrémité du royaume de France, au milieu des terres
d'Empire et sur la route de la Méditerranée et de l'Italie , telles sont les
principales causes auxquelles on peut attribuer les brigandages auxquels
nous faisons allusion.