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430 RÉUNION DE LYON A LA FRANCE. leurs plus anciens droits. Ils ne craignaient pas d'ajou- ter qu'il leur fallait aussi des armes pour se défendre contre les excès des gens du Chapitre (1), 5 septembre 1292. Pendant les années qui suivent, nous assistons au dé- veloppement et au progrès de la domination royale dans le Lyonnais. Les actes qui nous sont restés sur cette période ont presque tous pour bat de concéder à la ville de Lyon quelque nouveau privilège, d'enlever à l'Église quelqu'un de ses droits. Peu de temps après avoir pris les Lyonnais sous sa protection (2), Philippe le Bel avait établi à Lyon (3) un officier dit « gardiateur » spécialement chargé de prendre en main les intérêts des citoyens et de les défen- dre contre l'Église. La force des choses devait donner à cet agent un rôle moins passif; dès son installation, sa politique agressive se manifeste. Ainsi le 17 juin 1293 (4). (1) Ménestr. pr. p. 101-102. (2) Par l'acte de 1292 (4 mai), dont nous avons parlé ci-dessus. (3) A quelle époque précise? nous ne saurions le dire. Depuis l'inter- vention de saint Louis dans les affaires des Lyonnais , intervention solli- citée par ces derniers, la royauté avait toujours eu à Lyon (on n'en peut douter) quelque représentant, quelque agent. Ce n'est cependant qu'avec Philippe le Bel que nous apparaît cet officier spécial appelé « gardia- teur, » auquel le soin fut confié de représenter !a Fiance auprès des eitoyens. Si nous ne nous trompons, le premier gardiateur fut établi à Lyon moins d'un an après l'acte du 4 mai 1292. (4) Nous notons cette date : Pons de Montlaur, gardiateur de Lyon, il juin 1293. Elle nous montre que Péricaud se trompait lorsqu'il disait (Notes et documents, t. I, p. 59) que Bernard d'Anguissel, gardialeur en 1309, élait le plus ancien de ces officiers dont le nom fût connu. Si nous écrivions VMtioire de la réunion de Lyon à la France, au lieu de celte rapide êitide, nous nous arrêterions volontiers à traiter divers points que le cadre de noire sujet nous défend d'aborder, tels que la liste des gar- diateurs de Lyon et des baillis de Mà con, la nomenclature des archevêques