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               UNE MAISON DE LA BUE TRAMAfSAC.          39b

 « institué, pour ses héritiers universels, ses petits ne-
 « veux et nièces, enfants de défunt messire Jean-Fran-
 « çois comte de Rostaing, son neveu, chevalier seigneur
 « de Veauchette, Craintillieu et Saint-Cyprien ; savoir,
 « l'aîné des mâles pour la moitié, et les autres pour la
 « seconde moitié. Or, à l'époque du décès du chanoine,
 « les enfants de feu le comte de Rostaing étaient au
 « nombre de dix, trois fils et sept filles, l'aîné des fils
 « était messire Just, marquis de Rostaing, mestre de
 « camp de cavalerie de la première compagnie des mous-
 c quetaires du roy. Au moment dû décès du chanoine,
 e
 « trois des enfants du comte de Rostaing étant encore
 « mineurs, on se mit à faire le partage de la succession,
 a et pour cette raison, la maison située rue Tramassac
 « dut être vendue. La vente eut lieu par adjudication
 « publique, le 15 janvier 1772. L'acquéreur fut Pierre
 « Rougier, négociant à Lyon, et habitant la Croix-
 « Rousse. »
   La possession de cette maison par un ecclésiastique
donne peut-être l'explication de la susdite inscription.
En effet, la philosophie véritablement religieuse a tou-
jours recommandé le règne de la paix, et un chanoine
croyait logiquement remplir une obligation en obéissant
à cette prescription. Il ne se doutait pas qu'un temps
viendrait où sa maison serait démolie pour faire place
au tumulte de la foule et au charivari des sifSets, et
qu'une ficelle souveraine (1) dominerait tout le quartier.
   M. le docteur Boissière n'a en sa possession aucuit
titre qui puisse indiquer exactement la date de la cons-^
truction de sa maison, et par conséquent, il ne pourrait
pas affirmer qu'elle fut l'Å“uvre du chanoine de La Mar-

 (1) Nom donne au chemin do fer de la Croix-Rousse.