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D'UN MUSÉE HISTORIQUE A LYON. 331 toire de la Révolution française à Lyon, acheté parla ville et digne du plus grand intérêt. « Les archives de la ville, ainsi reléguées dans les combles, sous les toits, et dans un espace trop restreint, n'ont pas tardé de se ressentir de tous les graves incon- vénients que présente un local sous les toits. Voici ce qu'écrivait à cet égard, en 1865, M. Rolle, l'archiviste adjoint : « La nouvelle salle des archives offre une dis- « position commode et le service s'y fait couramment ; « mais, c'est à peu près tout ce qu'on peut en dire de « bien. Situé, en effet, sous les' combles et éclairé, en « grande partie, par la toiture, le dépôt n'est pas, tant « s'en faut, absolument à l'abri des accidents atmosphé- « riques quels qu'ils soient, et nous avons vu, plus d'une « fois, l'eau de pluie couler intérieurement le long des « murs et mouiller les papiers rangés prudemment à une «distance convenable de leur surface. Quant au reste « de l'aménagement, il laisse beaucoup à désirer et ne « représente pas très-convenablement la grande cité « lyonnaise. Tel est pourtant l'abri sous lequel reposent « ses annales manuscrites!!!*» « Cet état de choses, dont se plaignait déjà si vivement le conservateur des archives, en 1865, n'a fait qu'empi- rer depuis lors, malgré les travaux exécutés dans la toiture. Des infiltrations nombreuses ont eu lieu depuis lors a maintes reprises ; des gouttières se sont formées sans qu'on ait pu s'en apercevoir, parce qu'elles étaient masquées par des rayons chargés de papiers entassés, et plusieurs des registres des plus importants de la ma- gnifique série des actes consulaires ont été, sinon anéantis, du moins très-gravement endommagés. « Mais ce n'était pas assez que d'exposer tant de trésors au danger d'être détruits peu à peu par des infiltrations