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352                PROJET DE LA CRÉATION

d'eau difficiles à prévoir et à empêcher ; on a poussé
l'incurie et l'imprévoyance plus loin.....
    « Pour des raisons d'un ordre particulier, dit aussi
« M. Rolle, dans sa notice sur les archives de la ville,
« on a jugé .à propos de détacher le fonds des anciens
« registres de l'état civil à partir de 1790. » La création
de cette division dans le local même cçnsacré primitive-
ment aux archives historiques seules, a exigé l'établisse-
ment de deux poêles dont les tuyaux passent à travers
les rayons..... et on ne comprend pas que déjà un vaste
incendie ne se soit pas produit dans ce local, si mal
approprié sous tous les rapports à sa destination !!!
    « Mais le danger du feu ne se trouve .pas seulement
dans l'intérieur des archives, il est surtout dans la par-
tie de l'Hôtel-de-ville" située au-dessous de ces mêmes
archives. Là, se rencontrent la grande salle et celles dites
de Louis XIII et de Henri IV, salons spacieux, affectés
spécialement aux grandes réceptions et aux fêtes publi-
ques. Les jours de ces réunions des milliers de bougies
et des centaines de lampes sont allumées dans ces salons,
dont les plafonds en bois peints et vernis sont des plus
inflammables et s'embraseraient tous à la fois sous
l'action brûlante de cet éclairage à giorno. En outre,
lorsque la ville ouvre ces salons et y déploie des splen-
deurs dignes d'elle, une illumination au gaz couvre toute
la façade du palais. Les tuyaux dessinent, jusqu'au pied
de la tour, les lignes de sa noble architecture, et ces
milliers de petits jets de flamme pouvant, par l'intensité
de leur chaleur, faire fondre l'un de ces tuyaux, une
seule flamme immense peut, en quelques instants, cou-
vrir toute la façade d'e l'Hôtel-de-ville et gagner les
combles où sont les archives. Du reste, ce fait regretta-
ble s'est déjà produit une fois. En 1803, alors qu'on ne