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350 PROJET DE LA CRÉATION chives de la ville de leur local spécial, et dans l'encombre- ment que produisit la réunion, sous le même toit, de tous les services départementaux, on ne trouva rien de mieux que de reléguer tant de précieux documents sous les combles du palais, dans la façade principale, sur la place des Terreaux. « L'autorité supérieure, et nous le constatons à regret, se] montra, dans cette circonstance, plus soucieuse peut- être de remplir de festons et d'astragales l'ancienne salle des archives, dont on fit une salle à manger, que de la conservation de ce grand dépôt et des richesses artisti- ques et historiques que nos pères s'étaient plu aussi à y réunir à côté de leurs archives. « Ce local, en effet, et on l'a presque oublié déjà aujour- d'hui, renfermait, outre les titres de la ville, une collec- tion des plus intéressantes pour l'histoire de la cité, mais dispersée maintenant de tous côtés. « Cette collection se composait, entre autres, des an- ciens drapeaux, bannières, étendards , clefs de ville, armes et armures, inscriptions de pose de première pierre, en cuivre, ferrures, matrices, médailles et sceaux histori- ques relatifs aux personnages et aux faits historiques, aux monuments, etc. « On y rencontrait également de nombreux portraits manuscrits ou gravés de personnages appartenant à l'his- toire de notre ville ou y étant nés ; des séries de plans et cartes gravés ou manuscrits de la ville de Lyon et de ses environs à toutes les époques ; des plans, élévations et coupes manuscrits ou gravés des édifices projetés ou exécutés ; des vues diverses de la ville manuscrites ou gravées. « Enfin le même local contenait ce qu'on appelait le musée Rosaz, uniquement formé d'objets relatifs à l'his-