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276 INSCRIPTIONS GRÉCO-tATIKES. taie, pour Decimia et les siens, «oit la Nicopolis d'Epire, ville fondée par Octave au promontoire d'Actium, en mémoire de son triomphe sur Antoine, soit les villes du même nom, en Bithynie et en Mésie. Si, et il ne faut pas en douter, le groupe familial dont il est question est grec, la formule d'adieu de son monument est grecque, elle aussi. Malgré cela, un docte allemand l'a regardée, maio sans chercher à la restituer, comme l'original gaulois très- probable du mystérieux sub ascia (I), et, s'attachant au même ordre d'idées, H. Monin en a tenté la restauration par le néo- celtique, travail à la fois curieux et savant. Il est fort possible que le mien ne rencontre pas la signification réelle ; son seul mérite, s'il a même ce mérite, sera de partir du grec, l'idiome des consécrateurs, et du christianisme, leur religion. En commençant, il est bon, pour éclairer' l'opinion des lec- teurs, d'établir à leurs yeux les leçons diverses données depuis la découverte du cippe : 1° YAKIE et TAKITI EYKIT (div.) ; — 2° YAKIEI EYKYT (Artaud et Comarm.) — YAKITI EYKYT (H. Mon.). Comme on le voit , le champ ne laisse pas que d'être vaste; néanmoins, opérant sur la deuxième lecture, la moins infidèle, à mon avis, j'ose transcrire de la sorte : YrAlEl [vs] EYAEI, sois heureuse, ô pure [âme] ! Par cette restitution, la formule indispensable vylouvs est intégralement rétablie, au moyen d'une variante AeYi>ytiouvi du paragraphe qui précède, due à la simple métathèse des diph- tongues o et si, l'adjectif IiSayi; est appelé à figurer dans sa u forme normale avec la flexion vocative irrégulière, et le sens de l'inscription à découler de la pensée et de la nationalité de l'épi- taphe. (1) V. Bœckh, Corp. incript. grœc, 6794.