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                    RÉUSION DE LYON A LA FRANCE.                         263

de Saint-Georges et de Bourgneuf ; mais ils durent renon-
cer à tous les droits qu'ils avaient usurpés : droit détaille,
droit d'alliance, droit de juridiction (1).
   La guerre de 1269 eut deux grands résultats : la cons-
titution de la commune lyonnaise qui dès lors existe, a
un sceau (2), des armes et l'établissement de la royauté à
Lyon (3).
   Saint Louis, appelé comme arbitre, avait mis la justice
entre ses mains. Ses agents la gardèrent encore après
la sentence du '1er août 1271 (4).                  %
   Ce fut seulement au commencement de l'année 1272
que ces officiers reçurent l'ordre de rendre à l'Eglise
l'exercice de la justice. En s'acquittant de cet ordre
(16 février 1273) (5), ils stipulèrent au nom du roi que
l'archevêque exercerait seul la juridiction et ne pourrait
en céder aucune part au Chapitre sans en avoir conféré
avec le roi (6).


    (1) Ménest., pr. p. 9 et 10. Hoc est transcriptum compositionis. L'acte
est daté du 1 août 1270. Ménestrier nous indique (p. 382) qu'il faut lire
 1 août 1271.
    (2)' La ville de Lyon prit l'ccusson des comtes ecclésiastiques en y ajou-
tant « un chef de France pour marque de son indépendance. »(La Mure,
T. I, p. 164, note). Voir le dessin de ce sceau, à la Bibl. nationale, Mss.,
fr., n° 5447, fos 7 v ' e t 8 r°. — Pour la description du même sceau, voir
Mortfalcon (Doc), p. 425, note.
   (3) Nous ne parlons pas des ruines qu'elle causa dans Lyon. Nombre de
maisons furent détruites. (V. Arch. dép: du Rhône. Arm. Abel, vol.
 40, n° 2 )
   (4) Nous passons ici très-rapidement sur ce qui touche la part prise par
la royauté aux faits que nous venons de résumer ; nous consacrerons
plus loin, en effet, un long chapitre à l'intervention des rois de France
dans ces luttes.
  (5) Ménest., pr. p. 17. Hœc est qusedâm ordinatio.
  (6) Grégoire X intervint pour assurer l'exécution de cette stipulation