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262 RÉUNION DE LYON A LA FRANGE. duisait les conditions et pressait leur mise à exécu- tion (1). Cette fois, les représentants et délégués des arbitres (Jean Cuisinier, chanoine de Nevers, et Guy Le Bas, che- valier) prirent leurs mesures pour que la paix fût fidèle- ment observée. Le 9 juin 1270, ils réunirent à cet effet les chanoi- nes et les citoyens et leur ordonnèrent d'exécuter sans retard les clauses de l'accord (2). Les arbitres ne s'en étaient pas rapportés aux Chapi- tres de Lyon et de Saint-Just du soin de lever les excom- munications, et par un acte spécial avaient chargé eux- mêmes l'abbé d'Àinay et le gardien des Frères Mineurs de Lyon de cette .mission. Dès le 19 juin, ceux-ci s'en acquittèrent (3). Les choses en étaient là et la tranquillité renaissait dans Lyon, quand la mort du roi de France vint tout arrêter. Il avait été le principal auteur de l'accord ; lui mort, la guerre recommença (4). Ce n'est que le 1 er août 1271 qu'une sentence arbitrale, rendue par l'évêque de Clermont et Nicolas de Chalon, vint enfin terminer cette longue querelle. Les Lyonnais obtinrent de garder les clefs des portes du Pont-du-Rhône, de Saint-Marcel, (1) Ménest,, pr. p. 5 et 6. Hoc est transcriptum secundi precepti. — Arch. dêp. du Rhône. Arm. Abram, vol 13, n" 5. (2) Ménest., pr. p. 6 et7.Hoc'est transcriptum cujusdam monitionis. — Arch. du dép. du Rhône. Arm. Abram, vol. 13» n» 6. (3) Ménest., pr. p. 9. Hoc est transcriptum absolutionis. (4) Ménest., p. 38 î et 382. Les motifs de désaccords étaient Irop pro- fonds, en effet, pour être facilement extirpés. Les Lyonnais, pour ne citer qu'un fait, avaient inutilement demandé à l'Eglise l'admission de per- sonnes non nobles dans le Chapitre de Lyon et dans celui des Dames de Saint-Pierre (Ménest., pr. p. 1 et 2). Le refus opposé à leur requête avait vivement blessé leur amour-propre ; mais il ne doit point nous étonner.