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RÉUNION DE LYON A LÀ FHANCE. 253 paix pour les archevêques et les chanoines de Lyon. Nous allons voir qu'au sein même de l'Église de Lyon il y avait des semences de divisions. § a. — Luttes intestines entre les archevêques et le Chapitre de Lyon. Il faudrait faire l'histoire de chaque archevêque si l'on voulait raconter attentivement ces luttes. La pre- mière cause de l'état d'hostilité dans lequel vivaient trop souvent ces deux pouvoirs, destinés à marcher toujours du même pas, remonte à l'acte conclu en 1167 entre l'Église de Lyon et Guy (II) de Forez. L'archevêque et le Chapitre obtinrent en effet par indivis du comte la ces- sion de tous ses droits sur Lyon. Jusqu'à la mort de Renaud de Forez, les biens de l'Église furent possédés en commun (!) ; mais les divi- sions qui survinrent les firent séparer. Dès lors, c'est une question toujours pleine de diffi- cultés de déterminer la part de propriété appartenant au Chapitre.gen raison de l'acte de 1167. Les chanoines étaient jaloux de leurs droits ; l'arche- vêque évitait bien d'y porter atteinte (2), mais n'y réus- (1) V. Obituaire Guigue, p. XXV, note 3. (2) En avril 1274, l'archevèque^ayant reçu la garde du futur concile se hâta d'assurer le Chapitre que cela ne lui tournerait pas à préjudice : « Nos Aymarus, divina miseratione prime Lugdunensis Ecclcsie archie- « piscopus, notum| facimus universis présentes litteras inspecturis quod « cum sanctissimus in Christo Pater ac Dominus Gregorius decimus papa « nobis commiserit custodiam instantis concilii celebraturi in civitate « Lugdunensi usque ad fînem ipsius concilii, nos tanquam positi ab ipso a domino papa ad ipsam custodiam nolumus quod ex hoc sive propter « hoc Capilulo Lugdunensi sive Obedientiario comitatus Lugdunensi « tcnenti comitatum Lugdunensem ratio ne et nomine Eeclesie Lugdunensis « in petitorio vel possesiorio aliquod prejudicium in postcrum gencretur.