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LE QUARTIER DES GRANDS CAPUCINS n La première maison que je remarque, au sommet de la mon- tée des Grands-Capucins, aujourd'hui des Carmes-Béchaussés, est celle des Mascrani (1), originaires du pays ces Grisons. Ils vinrent s'établir à Lyon vers 1380, et furent naturalisés fran- çais en 1622. {Arm. Lyonnais). Je n'ai aucun titre positif pour prouver leur possession de cette maison ; mais la tradition vient à mon secours, et même, i! y a une douzaine d'années que le propriétaire du clos supérieur, qui formait une dépendance de ce ténement, m'a affirmé avoir trouvé dans les papiers de son père d'anciennes lettres, à l'adresse de la Maison Mascrani. Au reste, cette dénomination n'a jamais été attaquée, et d'ailleurs les souvenirs des Mascrani sont assez nombreux dans ce quartier. Ils avaient le titre de seigneurs de Laverrière et de Thunes, et ce dernier titre indique parfaitement leur propriété sur ce coteau. Us possédaient une grande partie du terrain situé au- dessous de Fourvière, dit ténement de la Thibaudière, et ce l'ut un Paul Mascrani, prévôt des marchands, en 3 667, qui vendit aux Lazaristes la maison où ils établirent leur communauté, oc- cupée aujourd'hui par le vaste pensionnat des Frères des écoles chrétiennes. Ce Paul Mascrani mourut en 1675, et fut inhumé dans l'église des Grands-Capueias. (Ctapassoiii, Beavripl. de Lyon. — Lyonn. dignes de mémoire. — Qoincaroon, EgL de Saint-Paul, p. 88.) (1) Dans la plupart des noms italiens francisés, on a remplacé l'i par l'y, ce qui est une erreur, puisque l'y n'existe pas en italien. Je crois donc être logique en maintenant l'i dans les noms italiens. On voit le nom des Mascrani écrit de diverses manières : Mascrany, Mascranni, Masca- rani.