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C0L0NGES AU MONT-D'OR. 439 beau de son épouse. — Luminaire de 4 torches du poids de 6 livres. — Vêtements pour quatre pauvres. — Toile blanche avec croix rouge pour couvrir le cercueil. — Convocation des quatre ordres mendiants. — 13 messes. — Distribution de pain, jusqu'à ia valeur de 2 francs. — 500 messes. — On placera sur son tombeau une croix en pierre blanche et honnête, sur laquelle seront les images de Jésus-Christ et de la Vierge, avec ces mots : « Ceste cruys (croix) a fait fère (faire) Clara, relicta (veuve) de Jehan Torvéon, citoyen de Lion- » — Héri- tiers universels ses enfants François et Jacquemet Torvéon. » Ce testament est du 22 août 4399. Jacquemet de Torvéon fut clerc de ville en 4397, 1404, 1467. Guillaume, son fils, continua la lignée 1490, puis vint François, en 1498, 1499, 1504vEnfin, Jacques Torvéon s'intitule seigneur du Vivier et de la Tour en 4559. Ce Jacques était docteur en droit, conseiller du roi, lieutenant au gouvernement de Lyon- nais, juge en la sénéchaussée et cour présidiale. Ce fut lui ou son père qui acheta le ténement ou domaine de Moyrand vers le Poizat, d'une contenance de 65 bieberées. Le terrain acquis, la maison d'habitation construite, on édifia une grosse et im- mense tour en pisé, servant de pigeonnier ; on décora la fon- taine du chat-huant du nom de vivier, ce qui fournit les titres nobiliaires de seigneur de la Tour et du Vivier. La seigneurie n'était pas considérable, aucun tenancier ne l'habitait, mais le titre s'écrivait et la noblesse de robe s'affirmait. Donc l'étymologie de Torvéon ne vient pas de turres vehens (portant des tours) mais bien duî'nom de simples épiciers. En 1742, la famille de Murard, de Saint-Romain, possédait Torvéon, puis il passa à César Villars, en 4744, et dans la suite, 1754, à Thomas Birouste, riche banquier lyonnais. En 1785, Claude et Raymond Birouste se disaient maîtres de Torvéon. De nos jours là famille de Murard est redevenue propriétaire du château de Torvéon, qu'elle a fait démolir et reconstruire dans le goût moderne. La vieille tour en pisé, servant actuellement de bûcher, existe encore, mais ses jours sont comptés, elle me- nace^complétement ruine.