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488              FERDINAND DE LA MONCÉ.

édifices dont l'importance monumentale pouvait laisser
un libre cours à l'imagination, il a su nous le montrer et
nous le faire comprendre en construisant l'entrée de
l'hôpital comme il le voyait, et aussi comme il le com-
prenait lui-môme. Suivons la pensée qui a guidé l'artiste
dans ce travail.
    Les plus grandes et les plus belles lignes dont se com
posent les bâtiments du petit dôme, les effets les plus
mouvementés que produisent les divers corps de ces
bâtiments, se présentent, en entrant dans cet édifice,
par son axe partant du milieu de la place de l'hôpital.
C'est le résultat du plan adopté pour cette reconstruc-
tion. Montrer un monument public par sa diagonale
et donner accès dans l'intérieur de ce monument par
l'angle de l'une de ses cours, eut été, pour un homme
ordinaire, une pensée déplorable, une faute contraire
à toutes les règles de l'art et du bon goût, mais, pour
de la Monce qui, au premier coup d'Å“il, acomprjs qu'en
plaçant ainsi la porte de l'Hôtel-Dieu il allait, obtenir
une perspective admirable et présenter tout l'ensemble
du bâtiment sous son aspect le plus riche, ce parti est le
seul qu'il doit prendre, et il n'en cherche point d'autre.
    L'entrée de l'hôpital sera établie sur la petite place
portant le même nom, elle se trouvera près de l'église,
et offrira ainsi toutes les commodités désirables pour
les cérémonies religieuses ou funèbres ; elle conduira
par un vestibule octogone dans la première cour, et
encore, par deux arcades parfaitement semblables, à
deux galeries couvertes d'une très-grande utilité pour
la circulation et pour le service qui pourra ainsi être
 fait à couvert dans toute la maison.