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LETTRE AU SUJET DU PRÉTENDU PASSAGE DE SAINT PAUL
                     A LYON

          Monsieur le Directeur,
   La Revue du Lyonnais ne peut pas être envahie, au détriment
 de •sujets plus intéressants, par un débat dont tous les éléments
 ont été complètement exposés et qu'il serait tout-à-foit oiseux de
reproduire de nouveau; je viens donc vous déclarer que je re-
pousse toute discussion ultérieure avec M. Peladan, au sujet du
prétendu passage de saint Paul à Lyon.
    Que mon honorable adversaire ne sache pas apprécier les
moyens de critique dont je me suis servi, ce n'est point l'affaire
de vos lecteurs non plus que la mienne ; que, d'autre part, mépri-
 sant la menace évangélique, — grâce peut-être à sa qualité de
directeur d'un journal catholique, — il m'ait traité de fou, d'igno-
rant et de blasphémateur; qu'en d'autres circonstances, après
 d'avoir, à diverses reprises, attaqué et, pour ainsi dire, interpellé
directement dans la Semaine, il ait refusé d'insérer ma réponse
à ces attaques ; que, dans un journal religieux, il m'ait dénié un
droit basé sur les senliments les plus élémentaires de justice et
d'impartialité, et dont je pouvais obtenir par voie légale l'accom-
plissement ; que, par conséquent, il ne se trouve, dans une dis-
cussion avec M. Peladan, aucune garantie morale •, de ces divers
motifs, je n'en invoque qu'un seul, l'inutilité d'une plus longue
argumentation. La question est résolue ; mais comme je ne me
permettrais pas de me faire, à l'exemple de mon contradicteur,
juge et partie dans ma propre cause, je lui propose pour mettre fin
au débat, de soumettre la question au jugement de deux théolo-
giens et de deux membres de l'Institut, choisis p*ar chacun de nous.
J'accepte d'avance l'appréciation de ces juges inconnus et je de-
mande à M. Peladan d'en faire autant, sinon il devra se recon-
naître, ipso facto, comme condamné. Voilà mon dernier moL
   Je n'ai pas besoin d'insister auprès de vous , Monsieur , pour
vous prier, — du moment que je renonce à la discussion, — de
n'accepter, dès-lors, de M. Peladan, qu'une adhésion ou un refus
pur, simple et sans aucun commentaire. Je m'en rapporte en
cela sur votre impartialité.
   Veuillez agréer, etc.                         A. STEYERT.