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  En considération de cet important service, les Conseillers
décidèrent, le 30 septembre 1512, que « Jehan de Parisse-
« roit exempté de l'impôt de quatre deniers derrenièrement
« mis pour la closture de la dicte ville. »

                                     IV.

   Jehan de Paris quitta Lyon pour accompagner, une troi-
sième fois, le roi Louis XII en Italie.
   Les archives communales sont muettes sur ce nouveau
voyage du roi. Ce prince a?ail, sans doute, défendu toute
manifestation dans cette occasion ; l'entrée à Lyon paraît
avoir eu lieu sans aucun éclat.
   Quelques jours après le départ du roi, on apprenait, par une
communication faite aux magistrats de la ville, sous la date du
17 avril 1512, par l'archevêque François de Rohan, en ce mo-
ment à Milan, que l'armée française venaitde gagner la bataille
deRavennecontre les Espagnol?, le jour de Pâques (11 avril).
   Le roi avait perdu son neveu Gaston de Foix, duc de N e -
mours, tué dans l'action. Le maréchal de Lautrec était navré
de dix-huit blessures morlelles. D'Allègre et son fils avaient
été tués et enterrés à Ferrare. Enfin, Messires de la Crotte (1),

   (1 ) D'après Brantôme, le capitaine de la Crotte, autrement nommé
François bâillon, frère de dit Lude [Jacques d'Aillon), sénéchal d'Anjou,
était lieutenant de la Compagnie des cent hommes d'armes du marquis de
Monlferrat. Louis XII l'avait fait gouverneur-de Lignago, en Vénitie.
   Quoique blessé à la première charge qu'il fit à la bataille de Ravenne, il
y combattit avec une bravoure sans égale.
   Comme on l'invitait à se retirer du lieu du combat. « Rien, rien ! rc-
« pondit-il, je veulx faire içy mon cimetière, et, mon cheval me servira de
« tombe ; il faut que luy et moy mourions ensemble. »
   « Parquoy le maistre et le cheval,en combattant jusqu'à la dernière goutte
de sang, tombèrent en terre et luy dessoubs. »
   On appelait communément Bayard, de la Crotte, et de Fontcrrailles (Fon-
trailles), chevaliers sans peur et sans reproche».