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4(li                     JEHAN PERRÉAL.

1512, ainsi qu'il l'avait été, en 1505, pour la construction
du couvent de Brou. Hâtons-nous de le dire pour ne pas
laisser planer, plus longtemps, sur sa mémoire, un soupçon
injurieux et immérité.
   Le premier devoir de l'historien est d'être vrai et sincère
dans ses appréciations.
   On lit à la page 188 de la 2e édition des Recherches
historiques et archéologiques sur l'église de Brou, le passage
suivant qui donne lieu à une fâcheuse équivoque. L'auteur
s'exprime ainsi :
    « Il (Jehan de Paris) nous apprend lui-même qu'après en
«   avoir fait l'envoi à Marguerite, en 1511 (il s'agit des plans
«   de l'église de Brou et des modèles des statues pour les
«   mausolées), il perdit complètement la confiance et la fa-
«   veur de cette princesse, qui poussa la rigueur, à son
«   endroit , jusques à laisser ses lettres et ses suppliques sans
«   réponses. »
  Il semble résulter de cette déclaration que l'artiste
perdit tout à coup la confiance de Madame, au point de
vue de l'art, puisque, quelques lignes plus bas, on lit :
« Il fut remplacé par un architecte flamand dont le pre-
« rnier soin, en arrivant sur les lieux, fut de changer
« toutes les dispositions arrêtées jusqu alors. »

   Nous avons déjà vu à quoi se réduisent les inspirations si
vantées de Van-Bogheni
   Quant à la défaveur de Perréal, elle provient unique-
ment d'une cabale de cour, de propos, de médisances, d'in-
trigues de palais, dont le bruit autour de Marguerite, devait
suffire pour exciter son mécontentement. Ils motivèrent seuls
l'éloignement du peintre dont la présence, il faut aussi
le dire avec regret, n'était plus indispensable à l'exécution
des plans qu'il avait livrés à cette princesse.