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LA COLONNE DU MÉRIDIEN. 29
laquelle devait servir de couronnement à l'œuvre de l'archi-
tecte. Le prix de cette figure est fixé à 800 livres, y compris '
le bloc de pierre, et la date de ce traité est du 24 mai 1768.
Par une autre convention du 6 septembre de-la même année,
Jayet est encore chargé de sculpter le chapiteau de la colonne,
moyennant la somme de 300 livres, en tout 1100 livres, payées
sans retranchement, le 7 septembre et le 22 décembre-1768.
Les échafaudages nécessaires à l'érection de la statue, à la
taille du chapiteau et à la pose du méridien , ont été fournis
parRebeyrolle, maîtrecharpentier, en avril 1768. Le compte
de ces travaux, qui se monte à 735 livres, est réduit par Bu-
gniet à 425 , en considération du mauvais état des bois, et
payé Fe 21 août 1769.
La pierre blanche qui devait servir à la statue était proba-
blement celle de Seyssel, qui appartient à l'étage supérieur
du terrain de la craie, et qui a servi à la construction de notre
Hôlçl-de-VilIe. Elle jouit, dit-on, de, la propriété d'acquérir
de la dureté à l'air; mais je pense que l'expérience a mis Ã
néant cette prétention de durcir par l'exposition à l'air. En
effet, la statue d'Uranie n'avait pas résisté aux intempéries
atmosphériques, et la tête était tombée plusieurs années avant
la disparition de la colonne. La pierre blanche , qui a servi Ã
construire notre ci-devant Hôtel-de-Ville, avait acquis si peu
de dureté , qu'après deux siècles seulement on fut obligé de
donner des soins au rétablissement des corniches, et en géné-
ral de toutes les parties en saillie des moulures el des sculp-
tures , ce qui n'est pas étonnant, car la pierre de taille est
d'une nature très-friable et très-tendre. —Notice sur l'Hôtel-
de-Fille par T. Desjardins. — L'immense travail nécessité par
la mauvaise qualité de la pierre de Seyssel prouve que , loin
de se durcir, elle se délite même assez promptement.
Clément Jayet, qui venait d'être chargé par Bugniet de la
statue d'Uranie, était né à Langres, le 26 février 1731. Son