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490 FERDINAND DE LA MONCE.
tracée sur laquelle elle était solidement assise. Aussi ne
voit-on plus, dans sa forme, cette grande harmonie qui
forçait à admirer l'ensemble avant de descendre dans
les détails.
Le grand attique placé au-dessus de l'arc était jadis
orné d'un bas-relief exécute par le sculpteur Simon,
avec le soin et le fini remarquable que cet artiste met-
tait dans toutes ses œuvres : Il représentait Jésus-Christ
guérissant les malades. En avant de ce bas-relief et sur
la corniche de Tordre inférieur, de la Monce avait placé
une table à panneau renfoncé, au-dessus de laquelle était
une tête d'ange aux ailes déployées et soutenant des
guirlandes de fleurs. Sur ce panneau on lisait le nom
de l'hôpital en lettres gravées et dorées.
Bas-reliefs pieux, figure d'ange, inscription consa-
crant la pensée charitable et religieuse qui avait ins-
piré la fondation de l'hôpital, rien de tout cela ne pou-
vait convenir aux disciples de Marat, de Chalier et de
Robespierre; ce précieux édifice fut donc mutilé comme
- tant d'autres, et ses ornements cassés, effacés et détruits.
Mais, malgré ces mutilations regrettables, l'artiste
éclairé trouvera sans peine, dans la pureté des profils,
dans la proportion des ordres d'architecture et dans la
juste harmonie des détails que ces ordres comportent,
le cachet d'un grand maître, comme il pourra découvrir
aussi, dans l'unité des formes, et dans l'exécution de
certaines pensées, tout le savoir d'un habile constructeur,
profondément versé dans la science du trait, et jouant
volontiers avec les difficultés que présente souvent l'é-
tude de la coupe des pierres.