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                  FERDINAND DE LA MONCE.                489

    Par la position choisie, cette entrée permettra d'em-
brasser d'un même coup d'œil le dôme, partie cen-
trale dominant tous les bâtiments qui l'entourent, trois
des quatre pavillons carrés soutenant ses angles et dont
les toitures aiguës se découpent sur le fond bleu du
ciel, deux des quatre grandes infirmeries aboulissant à
ce dôme, et, sous ces infirmeries, autour de la cour
ornée de jardins, une longue rangée d'arcades, formant
un cloître dont les proportions larges et robustes ins-
pirent le respect.
   L'impression que l'on éprouve en entrant dans cette
première cour est telle que tout naturellement on s'ar-
rête sous la coupole de ce vestibule, captivé par le
charme de cette architecture si heureusement pré-
sentée. Ce vestibule, ainsi placé, nous montre le monu-
ment dans lequel nous allons entrer, soûsun point de vue
si savamment déterminé ; enfin la circulation à couvert,
dans tout l'intérieur de l'hôpital, devient si commode,
qu'il semble, au premier aspect, que l'on ne pouvait faire
que ce qui a été fait, et qu'il ne vient point à l'esprit
qu'un autre artiste eût cherché, peut-être, à faire au-
trement.
    Tel .est le résultat aiiqdèl on arrive, dans la pratiqué
de l'art architectural, quand on sait obéir aux règles
de la convenance, et ce résultat est tout simplement
plein de couleurs et de poésie, c'est de l'art vrai.
    Aujourd'hui cette entrée n'a plus les heureuses pro-
portions qui lui furent données. La révolution de 1793
lui a été très-nuisible, et les remblais exécutés dans
l'intérieur de la ville, pendant les années qui viennent
de s'écouler, ont fait disparaître une base largement
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