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448                           JEHAN PERRÉAL.

   L'année précédente, sur les instances de Jean de Loriol,
évoque de Nice, le pape avait autorisé la réunion du prieuré
de Brou et la translation de son litre de paroisse à l'église de
Notre-Dame de Bourg, église plus commode et plus centrale,
pour les habitants, que la chapelle de'Brou, éloignée de la ville.
   Cette princesse acheta les terres et bâtiments de l'ancien
prieuré; elle ordonna la construction immédiate du nouveau
monastère qui devait loger douze religieux Augustins de la
congrégation de Lombardie.
   On avait cherché des artistes et des ouvriers habiles ; on
avait fait appel aux architectes, aux constructeurs de la
Bresse et à ceux des villes voisines. Les plans furent établis ;
les travaux de maçonnerie donnés à la tâche aux ouvriers du
pays et l'on commença l'œuvre monumentale parles bâtiments
du couvent. Mais les archives de Brou sont restées muettes sur
les noms des auteurs de ces plans        A qui la fondatrice con-
fia—l—elle leur exécution ? Qui les a tracés ? Rien ne l'indi-
que d'une manière précise. Le Père Rousselet, l'historien de
Brou, ne le dit pas, bien qu'il ait cité Van-Boghem comme le
principal constructeur (1). Guichenon, dans son Histoire de
Bresse, s'abstient également.
    (1) Le Père Rousselet a écrit : «Les fondations de l'Eglise n'ont été
«   jetées par Marguerite qu'au mois d'avril 1511. Loys Van-Boghem, Alle-
«   mand de naissance, fut le principal architecte de l'édifice, du moins, nos
«   manuscrits les plus anciens le nomment ainsi ; cependant, s'il faut en
«   croire une tradition appuyée sur quelques mémoires qui m'ont parus
«   assez exacts, c'est André Colomban, né à Dijon, et non pas Loys Van-
«   Boyhem, que l'on doit reconnaître pour le premier architecte. Ce qu'il y a
«   de cci tain, c'est qu'il fut, au moins, le chef des ouvriers, puisqu'on le
«    trouve à leur tête dans tous les otiginaux qui les concernent. »
   Quelque peu concluant que soit ce texte, il est évident qu'il y a erreur
dans la date de la fondation de l'église et sur le nom du premier archi-
tecte .
   Si Colomban a existé, il n'a été employé qu'en sous ordre.
   M. Amanton, littérateur du département de la Côte-d'Or, a publié,