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JEHAN PERRÉAI,. 333 Il fut pompeusement accueilli à Lyon, où il fut reçu ie 7 novembre 1495. Celte entrée a été racontée par André de la Vigne, secré- taire de la reine Anne de Bretagne , dans son Fcrgier d'honneur. Elle ne différa des précédentes réceptions que par l'orne- mentation des écussons pendus en travers des rues, à la mode d'Italie, et couronnés de gros chapelets de fleurs et aullres verdures joyeulses; « dedans lesquels escussons éloient les '( armes mi-par!ies du roy. C'est à savoir, du haull costé,les « croix d'Hiérusalem d'or sur le champ d'argent, comme roi « de Hiérusalem, de Naples et de Sicile ; et d'aullre costé% « les trois fleurs de lys d'or sur champ d'azur, et par dessus « le diclescusson estoit la couronne du libre (tiare) impérial « magnifiquement faict. » Le cortège se rendit jusqu'au plain de Saint-Fons, où sa majesté fut haranguée au nom de la ville, par maître François Buclel. Un magnifique pallio (dais) devait élre porté au- dessus du roi par quatre échevins. Charles refusa cet hon- neur ; il voulut que ce pallio fut donné à Nolre-Dame-des- Anges, au couvent de l'Observance. Perréal, qui avait accompagné le roi en Italie, fut autorisé à y séjourner quelque temps. Il ne prit donc aucune part à cette réception. François Rochefort, peintre lyonnais, reçut XI livres tour- nois pour les travaux qu'il fit comme maislre des pcinclres è.s ystoircs cl joyeulselês faictes pour cesle entrée. La dépense s'éleva à 20 livres 5 sols tournois. Savoie ; il avait été donné au roi par le duc Charles de Savoie. Le roi de France en fit présent, dans la suite, au loi d'Angleterre, dans les écuries duquel il mourut à l'âge de plus de 30 ans. Un poète savoisien, Bernard Caussel, l'a loué beaucoup dans son Eu- chari&ticon à Samuel Guichenon (Pièces sur l'hist. de Bresse).