page suivante »
LA COLONNE DO MÉRIDIEN. 19
la jeunesse, qui n'en a pas connaissance, l'ancienne coutume
de régler les horloges au temps vrai, tandis que maintenant
on a adopté pour cela le temps moyen, et je donnerai en
quelques mois une explication sur ces deux espèces de temps.
Les retours quotidiens du soleil au "méridien constituent
ce que l'on appelle temps vrai; ces retours ne se faisant pas
dans une quantité de temps parfaitement égale, il s'ensuit
qu'une horloge bien réglée, dont le mouvement est.uniforme
et qui emploie le même temps pour revenir d'un midi a un
autre, ne peut pas être d'accord avec le vrai passage du soleil
par le méridien ; mais en réglant une horloge, dans un jour
quelconque, au midi vrai, il y aura coïncidence avec le vrai
midi du soleil, lorsque l'année sera révolue entière-
ment. Si ce retour annuel d'un midi à un autre est partagé
en autant d'espaces égaux qu'il y a de jours dans l'année,
on aura une division au temps moyen. Le mouvement appa-
rent, journalier et progressif, du soleil sur l'équaleur ne se
produit pas uniformément, et c'est à cette cause qu'est due
l'inégalité du passage du soleil au méridien.
Si le soleil, dans sa marche apparente, ne s'avançait pas
chaque jour le long del'écliptique, il est clair que la terre, après
avoir fait un tour entier sur son axe, se retrouverait dans la
même position par rapport au soleil. On conçoit que la quan-
tité, dont la terre est obligée de tourner en plus, équivaut
au nombre de degrés parcourus par le soleil en ascension
droite. L'ascension droite est la quantité apparente dont le
soleil s'est avancé le long de l'équaleur; mais cette quantité
n'est pas toujours la même, par suite de l'inclinaison de l'é-
cliplique sur l'équaleur et de la vitesse du mouvement réel
de la terre dans son orbite, tantôt accéléré et tantôt relardé,
en parcourant une ellipse dont le soleil occupe un des foyers.
Il s'ensuit donc que la terre doit plus ou moins tourner pour
revoir le soleil au méridien. Par conséquent, lorsque le so-