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                  LES CHATELARDS DJJ tYONNAlà.                   #01

    Si', comme le pettse M. Alphonse Coste , les Chatelàrds fu-
 rent des lieux de campement ou des postes d'observation, il faut
 reconnaître que ces deux élévations répôïident 'parfaitement à
 cette vue ingénieuse du savant archéologue-. Nous trouvons là,
 en effet, toutes les conditions topographiques qu'il a observées
 près des bords de la Loire.
    Le grand Chatelard, dont le point culminant s'élève à 804 mè-
 tres au-dessus du niveau de la mer, nous offre un plateau. Sou-
 tenu, au nord et à l'est, par une ceinture d'énormes rochers et
 présentant la forme d'un carré long, dont le moindre côté a bien
 près de 100 mètres de longueur. De cette cime assez spacieuse
 pour y établir un vcamp, la vue s'étend à la fois sur la vallée
 profonde du Gier et la plaine du Lyonnais, et n'est limitée
 que par la chaîne des Alpes. A l'est, le versant se trouve presque
 à pic. Les pentes, couvertes de bois taillis, du nord et de l'ouest,
 ne sont guère moins accessibles. Si une surprise pouvait être re-
doutée, ce n'était que du côté du sud-ouest. Mais c'est précisé-
ment dans cette direction que se trouve située la montagne moins
élevée du petit Chatelard. Et c'est là, sans doute, la raison qui
avait fait choisir cette position beaucoup moins forte q"tie celle dû
grand Chatelard, pour en faire un poste d'observation qui per-
mettait aussi de surveiller la partie supérieure de la vallée du
Gier. De là le nom qu'elle porte aujourd'hui
   En visitant récemment ces lieux, nous n'avotis pu nous assu-
rer de l'existence d'anciens retranchements faits de mains d'hom-
mes. Si des fossés ont existé du côté du midi, ils sont entière-
ment comblés aujourd'hui et des fouilles eussent été nécessaires
pour être complètement éclairé sur ces deux points. Ce que nous
avons pu constater toutefois, c'est que la parcelle de terre labou-
rable qui forme le plateau du grand Chatelard est entourée
presque de tous les côtés de monceaux de cailloux roulés où â*è
fragments de murs en grosses pierres sèches, ce qui pCut paraître
assez peu ordinaire, au premier abord, à raison de réloignémeht
de la voie publique et de la clôturé presque naturelle de ce chàîmp.
Aussi, quand on contemple cette enceinte informe, l'imagination
a-t-elle peu de peine à reconnaître là la forme d'un ancien cacbip