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186 ÉGLOGUES DE VIRGILE. dire, avec le médecin Petit-Radel, De amoribus Pancharitis el Zoroœ, Paris, 1797 , que c'est avec son sourire que le nouveau-né répond aux cajoleries maternelles et qu'il les paie de retour ? Ridet, et arridens mellea verba probat ;... Incipitindepuerrisu cognoscere matrem. (Eleg. auctarium). C'est ce sourire qui fait la joie de la mère et qui appelle incessamment ses caresses : Quam dulce in gremio tenere pupum Et ridentibus applicare ocellis Mille milliabasiationum ! L. Cellot (Parnass. Societ. Jes., Francf. 1654). Le père ne vient qu'en seconde ligne ; ses droits sont pri- més par d'autres ; ce n'est que plus tard qu'il entre en par- tage; et ce n'est point h lui qu'on fait allusion, quand on célèbre le premier sourire du premier né (11). Les poètes ne pensent pas pouvoir faire de meilleurs souhaits à leurs amis que de demander au ciel des enfants qui leur sourient pour dissiper leurs ennuis : Parvulus et prima prœludat [films] aula Solvere qui curas, qui risu nosse parentes Incipiat [Is. Pontani poemata, Amsterd. 1634). (11) Je l'ai vu t'adresser de son premier sourire Le doux tribut; Il esl à toi ce sourire enchanteur j Oui, je le sens, et je dois y souscrire, Oui, de ce partage flallcur, Jouis en paix ; Mais je suis père et mon amour m'inspire, Ainsi que toi, cet aimable sourire, Je l'ai recueilli dans mon cœur. (Les amours à Élconore , par Labouïssc, 3 e édit., Paris, 1818 ; Le pre- mier sourire).