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                    UNE NOCE
                                 DANS


   UN VILLAGE DU MAÇONNAIS
                               (SUITE) (1).




                                   V

   Un quart d'heure après, comme toute l'assemblée étonnée
commenlait la promesse de Louise, des cris de joie se firent
entendre dans la cour et une jardinière attelée d'un fort cheval
vint stationner devanU'orangerie. Louise sortit sur le seuil de
la porte et rentra bientôt suivie de quatre hommes qui por-
taient un piano.
   Le père Fontaine s'approcha de la jeune fille et lui adressa
des remerciements qu'elle ne voulut pas accepter.
   — Je vous ai privé de deux musiciens, lui dit-elle, il est
trop juste que je vous en rende deux à leur place.
   Oui, deux, répéta Frédéric qui comprit le regard de sa cou-
sine et qui vint se placer auprès d'elle.
   — Eh! bien, que dites-vous de cela, les enfants? dit le
père Fontaine en se tournant vers la troupe des danseurs.
   — Voici ce que je dis, répondit Jean-Marie son jeune fils :
Vivent les braves riches et les braves cœurs, ils portent la
joie et la gaîlé partout.
   Alors ce fut autour du piano comme le bourdonnement

  (1) Voir les dernières livraisons de la Revue du Lyonnais.