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                          JEHAN PERRÉAL.                          391

   Ce Jehan de Paris, drapier, figure, sur la liste des mais-
tres de mesliers de Lyon , comme tondeur de draps, en
septembre 1510 et années suivantes.
   Donc il existait d'autres Jehan de Paris à Lyon.
   Cette parenté, celte similitude de surnom expliquent en-
core, selon nous, une autre qualité de dixenier, donnée, dit-
on, à Perréal, par un rôle de garde et de guet, pour les
hommes logeant depuis la rue de la Gerbe, tirant par derre-
nier Saint-Nizier.
   On a pensé que Jehan de Paris était classé dans la réserve,
pour la défense de la ville ; qu'il ne devait prendre les armes,
avec sa troupe, que dans le cas de pressant danger, sous le
pennon de Claude de Varey, qui, depuis 1498, commandait, à
Lyon, 100 hommes d'armes, du côté et à la part de l'Em-
pire (1). Nous croyons cette opinion peu vraisemblable, parce
que la présence du valet de chambre du roi n'était qu'acci-
dentelle à Lyon. Cet artiste auquel la ville avait accordé
l'exemption de l'impôt avec d'autres privilèges, en sa qualité
de serviteur du roi, ne pouvait être astreint au service de la
garde.
   Il s'agit encore ici, probablement, d'un autre Jehan de
Paris.
   Rappelons que dans sa réclamation du mois de mai 1495,
à l'occasion du règlement de son indemnité pour la première
entrée de Charles VIII, il dit lui-môme qu'il n'oublie pas le
gratis qui lui a été fait, touchant le guet et la porte (garde
des portes de la ville).
   Lyon fit frapper, en 1499, à l'hôtel de la Monnaie, une mé-
daille en l'honneur de Louis XII et de la reine Anne. L'effi-
gie est en buste. C'est la première du genre.

  (1) On désignait ainsi la rive gauche du Rhône, en opposition au mot
royaume donné à la rive droite.