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 418                FERDINAND DE LÀ. MONCE.

       Parti jeune de Munich, dont il s'éloignait à la fin du
    dix-septième siècle avec son frère, après avoir ét^> com-
    blé de présents par l'Electeur, qui avait voulu être son
    parrain, Ferdinand de la Monce emportait avec lui le
    pieux désir d'utiliser les leçons qui lui avaient été don-
   nées. Il vint se fixer à Paris, et y suivit, pendant quel-
   ques années, le cours des études sérieuses auxquelles il
   se livrait, s'étant résolument lancé dans une carrière
   qu'il aimait, dont les voies lui étaient largement ou-
   vertes, et qu'il regardait, à juste titre, comme un noble
   héritage lui venant de son père.
       Ayant ensuite parcouru toute l'Allemagne et visité
   l'Italie, il fit à Rome un long séjour, et, rentrant en
   France par Marseille où il s'arrêta, ainsi qu'à Aix et à
  Avignon, il vint se fixer à Lyon en 1731, après avoir"
   fait quelques'travaux dans la ville de Grenoble où il s'é-
   tait marié.
       De la Monce, revenant en France, se présentait avec
  des titres suffisants pour être mis, de prime abord, au
   nombre des artistes de mérite. A Rome, il s'était placé
   au rang des artistes distingués, dans un concours ouvert
  alors, et dans lequel il voulut essayer ses forces.
       On cherchait à cette époque le moyen d'adoucir et de
   rendre commode le chemin conduisant de là place d'Es-
  pagne au Mbnt-Pincius et à l'église de la Trinité ; vingt-
  huit concurrents se présentèrent ; le jury se composait
' de vingt-deux architectes ; tous, d'un commun accord,
  jugèrent que les projets de Ferdinand de la Moncé (il en
  avait présenté deux) étaient les meilleurs et les plus in-
  génieux. El, si ces projets ne furent pas exécutés, c'est
   que cet artiste se vit vaincu par la force seule d'une