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FERDINAND DE LA MONCE. 419 odieuse cabale, organisée en faveur d'un adversaire trop faible pour l'emporter sur lui par son mérite. Mais les mauvais résultats que donnèrent les travaux faits, justi- fièrent là sagesse da jugement rendu par lé jury, et de plus, firent brillammerit ressortir l'excellence des projets injustement mis de côté. ' Passionné pour l'architecture, Ferdinand n'avait ce- pendant négligé ni les autres arts, ni les belles-lettrés ; il aimait aussi la gravure, et s'adonna particulièrement à ce gëhfë dans lequel il obtint des succès incontestés. Lès nombreux ouvrages qu'il écrivit, pendant et après ses longs voyages, sur l'utilité des arts libéraux et sur l'estime singulière qu'ils méritent; les descriptions don- nées par lui de plusieurs édifices publics anciens et par- ticulièrement des temples antiques qu'il a comparés avec nos églises modernes, ses savantes dissertations sur l'essence et l'esprit de la peinture, et sur l'expression et le clair-obscur dans cet art, ses mémoires sur la gravure qu'il place au quatrième rang, c'est-à -dire après la pein- ture, l'architecture et la sculpture; ses observations cri- tiques, et ses nombreux rapports sur divers monuments dé son siècle, attestent que Ferdinand, architecte distin- gué et graveur remarquable, était de plus un savant écrivain. En effet, plein d'une juste admiration pour les œuvres d'art antique, il traduisait les auteurs afin de pouvoir mieux, en méditant sur le texte même, reconstruire par là pensée et décrire exactement les palais et (èé édifices dés anciens. Arrivé, par ses* fortes études, à posséder, d'une ma- nière parîaite, la connaissance des moeurs et dés cou-