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                                ALEXIA.                             381

   • L'idée n'est pas nouvelle. Nous lisons dans les annota-
  tions de Marlianus : « Brannovices, iidem forte qui et Bran-
- novïi (1). »
     Pierre Ciacconius croit, à son tour, qu'un de ces deux
 mots est la répétition de l'autre : « Alterum ex his abun-
  « dare credo (2). »
     Godefroid Jungermann, dans sa belle et savante édition de
 César (3), écrit ce passage : « lmperent iEduis atque eorum
 « clientibus, Segusianis, Ambivaretis, Aulercis-Brannovici-
 « bus (Brannoviis), millia xxxv. » Brannoviis-, entre paren-
 thèse, n'apparaît là que comme commentaire, ou synonyme
 explicatif de Julercis-Brannovicibus, dont il n'est que la
 leçon abrégée et usuelle. Mis en marge a ce titre, dans le-
 principe, parla main de quelque copiste, il a été par un au-
 tre moins savant, introduit mal a propos dans le texte.
    Dom Chaudon, dans son Dictionnaire-Manuel-Interprète
 des noms latins, p. 90, comprend aussi le même peuple de
la Confédération éduenne, sous ces noms divers : Aulerci-
Brannovices, Brannovices, Brannovii ; et il le place dans-le
diocèse d'Autun et dans celui de Mâcon. Notre Brionnais,
jusqu'à la Révolution était effectivement partagé entre ces
deux diocèses. L'archiprêtré de Charlieu appartenant à celui
de Mâcon, s'étendait jusqu'à vingt minutes de Semur, qui fut
toujours du diocèse d'Autun.
    Nos éditions classiques de César, au lieu de reproduire ce
doublé emploi du même nom, comme s'il s'agissait de deux
peuples divers, sauf a mettre en note, comme ils le font, au
mol Brannoviis : quorum regio ignoralur, devraient donc


   (1) Veterum Galliœ locorum. Deseript., p. 557.
   (2) Pétri CiacconeiTolelani... Notœ, p. 290.
   (3) Frâncofwti, 1606, in-4°. C'est lui qui a réuni en un volume à la
suite de 'son César, tous les Commentateurs que nous citons.