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378                         ALEX1A.

     Il n'y a donc point de place la haut pour les Brannovii,
 pas plus que pour les Aulerci-Brannovkes; et la difficulté
 de ces deux dénominations reste entière.
    3° Peut-être, me dira-t-on : — « Comment se fait-il que
 « vos Mandubii ne se trouvent pas énumérés parmi les peu-
 « pies de la Confédération Eduenne ? N'est-ce point la preuve
 « qu'ils n'en faisaient point partie? »
    Nous répondrons d'abord : Les Mandubiens ne se trou-
 vent pas nommés dans le long tableau que César nous a con-
 servé des contingents de toute la Gaule. Faut-il en conclure
 contre César qu'ils ne se trouvaient nulle part ? La Sequanie
figure dans ce tableau, sans les Mandubiens ; donc les Man-
 dubii n'étaient point en Sequanie.
    Moi je dirai ensuite, a mon tour : Vous voulez savoir com-
 ment il se fait que dans la nomenclature si longue et si dé-
 taillée des nations Gauloises, la où figurent de si petits pays
 que ceux des Ambarres et des Brannoves, il ne soit pas fait
 appel aux Mandubiens, qu'ils ne soient pas même nommés !
 Quoi! malgré leur alliance avec l'ennemi, on veut bien trai-
ter encore les Séquanes comme des frères, on leur demande
un faible contingent de 12,000 hommes, tandis que les
Eduens s'imposent pour 35,000; et pas un mot des Man-
dubii ! — Ah ! c'est qu'il est inutile de faire appel à une po-
pulation dont le territoire est envahi par l'ennemi, et se
trouve le théâtre de rudes combats. La, tout homme de
cœur est soldat. On ne nomme pas les Mandubii dans l'énu-
mération des peuples de la Confédération Eduenne, parce qu'il
serait absurde de les convoquer au même titre, au même
plan,que les autres. C'est chez eux que tous doivent accou-
rir, même ceux des Séquanes chez lesquels se réveillerait
l'esprit gaulois, l'amour de la commune patrie.
   C'est a cause de leur proximité et de leur dévouement que
les Eduens sont appelés en si grand nombre : 35,000 nom-