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ALEXIA. 379 mes. C'est a cause de leur éloignement et de leur alliance avec les envahisseurs, qu'on n'en demande aux Séquanes que 12,000. Il n'est donc pas plus possible de déloger les Mandubiens del'Auxois, que d'y établir ou les Brannovices, ou les Bran- noves; et dès lors, voilà vos géographes dans le même em- barras qu'auparavant : « Quelques géographes ont, dans « leur embarras, fait semblant de ne voir 1 qu'un seul et k « même peuple sous deux noms différents ; mais le texte « de César est formel : il y a'deux peuples, les Brannovii « et les Aulerci-Brannovices. » C'est cette grave question que nous allons aborder. IV Le texte de César est formel, nous dit-on. Mais la ques- tion est de savoir si le texte attribué a César est bien pure- ment celui de César. Malheureusement Loriti (H. Glareanus) un des hommes qui ont le plus contribué à fixer la vraie version de César, affirme que ce passage est peut-être celui de tous les Commentaires qui a été le plus maltraité par les copistes, avant la découverte de l'imprimerie; et il nous assure qu'il n'a négligé aucun soin, qu'il n'a reculé devant aucun labeur pour reconnaître et restituer le texte primitif par la comparaison des manuscrits (1). Et malgré cela ce savant ajoute : Quamquam in populorum nominibus aliquot (1) « ltnperant Beduis atque eorum clientibus, etc. Vix est alius totis « hfsce Commentariis locus, seque hoc d e p r a v a t u s . . . . Ttaque et anxia cura « et sumna adhibità diligentià , inspectis exemplaribus, eum magna ex « parte restituisse coixfidimus. » (In C. Julii Cœsaris, clarissimi Hom. impe- ratoris Commentariis de Bello Gallico ac civili Benrici Glareani, poetœ Lawenti, Annotationes. Francofurti, 1616, p. 121.)