Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                     COMTE DES GUIB1.                   315

cures. Il est juste d'ajouter que la vigueur de sa consti-
tution seconda puissamment son ardeur.
   Les docteurs Jouve, Rapou, Dessaix , Gueyrard ,
Gaslier, Dutesch, Chazal et Perrussel, se rendirent les
premiers à son appel. Dèslorssa maison devint le centre
d'une réunion d'hommes compétents, qui purent se con-
vaincre par eux-mêmes de la vérité.
   Cette année de 1830 fut, comme on sait, féconde en in-
novations :
   En politique, la Révolution de Juillet;
   En économie sociale, le fouriérisme ;
   En dogme religieux, le saint-simonisme ;
   En médecine, l'homœopathie.
   Nous n'avons pas à formuler une opinion médicale sur
les doses massives ou infinitésimales qui, dans l'intervalle
d'une quinzaine d'années, scindèrent les idées du réfor-
mateur allemand ; pas plus que sur la doctrine classique
d'Hippocrate, ou sur la nosographie philosophique de
Pinel, les vérifications des anatomistes , la pathologie
anti-phlogistique de Broussais, la statistique numérique
de Louis, et la médication expeclante que l'Allemagne
nous a envoyée comme l'homœopalhie.
   L'examen de ces cinq systèmes qui, pendant soixante
ans, se sont partagé la santé de la France, dépasserait la
limite de nos forces et de notre but.
   Les dissidences des écoles de Paris et de Montpellier
n'ont rien retranché du respect et de la considération que
mérite au fond l'art médical.
   Les systèmes passent, la science reste.
   Le ridicule même, cette arme dangereuse si habilement
maniée par le prince de la comédie, ne l'a pas plus mor-