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COMTE DES «UID1. 309 La milice bourgeoise s'élança en même temps : Sé- bastien des Guidi fut le treizième parmi les assaillants qui se précipitèrent sur le fort Saint-Elme, point culmi- nant, courageusement défendu par les Lazzaroni, sous la direction d'un nommé Branti. Après un sanglant combat, le fort et les postes furent pris ; un des principaux chefs fait prisonnier consentit à faire déposer les armes par tous les siens, à la condition que saint Janvier serait respecté. Dès lors le royaume de Naples prit le nom de Répu- blique Parlhénopéenne, jusqu'au 17 juillet suivant, où lecardiual Ruffo, à la tête do 25,000 hommes, ramena Ferdinand IV et la reine. Le combat fut sanglant — les réactions sont filles des abus — celle-ci devint une véritable boucherie. La reine Caroline et l'amiral Nelson n'en approuvèrent que trop les cruautés. Sébastien des Guidi, blessé et fait prisonnier, fut en- mené avec 700 patriotes à bord d'un vaisseau anglais, pour y être pendu. Les exécutions commencèrent par Carracciolo. r Appelé avant son tour, le jeune des Guidi allait subir la même peine,lorsque cette erreur de nom,dont on s'aperçut bien à temps pour lui, le fit renvoyer et causa son salut. L'émolion qu'il en ressentit fut si profonde, qu'elle lui provoqua dans les jambes un tremblement nerveux qui imprimait à sa marche vacillante ce balancement qu'on remarque particulièrement chez les Arabes de distinction et qui, dans la suite, lui causa plus d'une chute. Cette faiblesse des parties inférieures forma, toute sa