page suivante »
282 HISTOIRE DU BEAUJOLAIS Empêchement de tout trouble gênant le bourgeois dans la jouissance d'une possession tenue a redevance (1); Rachat et mise en liberté du bourgeois arrêté pour faits et dettes du seigneur, de plus, juste indemnité (2) ; Exécution des ordonnances rendues par les bourgeois en fait d'impôts communaux (3); Etc., etc. Tout contrat — nos chartes n'étaient pas autre chose — comporte réciprocité d'obligations. Le seigneur, en souscri- vant à l'abandon de certaines prérogatives qu'il regardait com- me inhérentes a son litre, n'entendait point que cet aban- don fût gratuit; il voulait en retirer certains avantages. En thèse générale, il écoutait moins l'humanité que l'intérêt. Après avoir parcouru ce qui, dans nos chartes, a trait aux franchises des bourgeois, aux obligations du sire, il convient d'examiner de quel prix la commune payait ses privilèges; en d'autres termes quels étaient les droits du sire, quelles étaient les obligations des bourgeois. Droits du Sire, obligations dos bourgeois. Les bourgeois devaient au sire de Beaujeu, en premier lieu, l'impôl foncier. Il consistait en une redevance de douze deniers pour une pie ou pedée (peda), c'est-à -dire pour une longueur de quatre toises de face sur la rue. La toise était, comme elle est en- core, pour ceux qui font usage de celte mesure prohibée, de sept pieds et demi. Si la pie n'était pas entière, on payait (1) Ch. de 1331, art. 10. » 78. (2) Ch. de 1369, art. 8. (3) Ch. de 1260, art. 19. » 23.