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272                      EGLOGUES DE VIRGILE.

    « Il reste, dit M. Firmin Didot, à déterminer le sens de
parentes : doit-il s'entendre pour ad parentes ? ce qui n'est
guère probable: il faudrait nécessairement ad parentes,
comme dans ce vers délicieux de Catulle : dulce rideat ad
palrcm. Doit-il être regardé comme vocatif? ou doit-il se
rapporter au vers suivant nec deus nec dea? ce qui est bien
préférable, suivant l'opinion du savant Turnèbe et d'Angelo
Politiano, etc.. C'est aux grammairiens habiles h le décider.»
(l re e'dit., 1806). Didot, on le voit, n'ose se prononcer que
d'une manière dubitative ; il confond les opinions de Turnèbe
et de Politien qui n'ont guère ici de commun que la ponctua-
tion ; Politien inclinait pour le vocatif. « Je lis volontiers, dit
un émule de M. Didot, je lis volo'ntiers avec Quintilien, qui
(pucri)non risére parentes, au lieu de cui [puero] non risére
parentes, proposé par Servius, Heyne et d'autres érudits :
mais je n'adopte pas du tout, avec le dernier traducteur des
Eglogues, cette leçon qui non risére, parentes deus et dea non
hune, etc. Ma première raison est que Quintilien propose
tout le contraire ; il met la virgule après et non avant paren-
tes : D'ailleurs Virgile a déjà fait une ellipse très-forte : in-
cipe, parve puer, sous entendu risu cognoscere rnalrem. Il y
en a une seconde dans ce même vers, puisque pour expliquer
l'auteur, on doit ajouter, suivant Quintilien, ex Mis enim qui
non risére hune, etc ; en outre, si l'on ponctuait comme le
veut M. Didot, on serait encore obligé de dire que Virgile a
omis après risére les mots ad matrem, mots indispensables
pour le sens. Je ne saurais me décider a donner un pareil
tort à Virgile. » (ïissot, 2e édit., 1808).
   Si je ne m'abuse, la lumière se fait peu à peu; ne sembls-
t-il pas qu'on serait naturellement porté à entendre risére
des dieux et des déesses tombe sur ceux qui n'ont pas ry. » (Quintilien, de
l'Institution de l'orateur, avec notes historiques et littérales, Paris, 1663).
Voy. Appendice, § 3.