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                     ÉGtOGUES DE VIRGILE.                   273

parentes dans le sens de ad parentes, si l'on ne croyait y
voir une difficulté grammaticale insurmontable? N'est-il.pas
évident que c'est uniquement pour tourner l'obstacle qu'ils
n'ont pas su vaincre, qu'on voit deuxsavanls entraînés vers
la même interprétation que nous, conjecturer pourja justi-
fier, J. Schrader qui non risêre parenti, leçon admise par
Bertholon, et Wilhofctti non ridereparenti est? (voy. Firgile,
de Heyne). Mais il n'y a rien a changer au texte, comme le
prouve Quintilien, et il « est certain qu'on ne peut mieux
faire que de s'en rapporter aveuglément à lui » (Didot) ; or,
que dit-il? « Est figura et in numéro, vel cum singulari plu-
ralis subjungitur... vel ex adverso : « qui non risêre parentes,
nec deus hune mensa, dea nec dignata cubili est. » « Ex Mis
enim qui non risêre, hune non dignatus deus, etc. » [Quintil.
Insl. oral, 1. 9, c. 3). Du moment que risu cognoscere doit
s'entendre du sourire de l'enfant, comme nous l'enseigne la
physiologie du nouveau-né, on est forcément conduit a con-
clure que qui risêre doit aussi se rapporter a lui ; la logique
des sentiments ne laisse pas d'alternative • c'est ce qu'a bien
 compris le P. Fabre quand il écrit : « J'ai fait rapporter risu
à matrem en l'entendant du souris de ta mère, contre le sen-
timent de quelques interprètes ; mais ce qui suit, cui non
tisêre parentes, montre que j'ai pris le véritable sens. »
 {OEuvr. de Firg. trad. en françois avec des notes, Lyon,
 1721, 4 vol. in-12). La proposition inverse n'est pas moins
vraie, et c'est précisément ce qui condamne ceux qui après
 avoir rapporté a l'enfant le sourire dans le premier vers, écri-
 vent ensuite cui dans le troisième ; c'est la faute qu'on peut
 reprocher a nombre de traducteurs, parmi lesquels on doit
 citer :
   Nicol. Abram {Firgil. opéra noiis illuslrata, 1639).
   Marolles {OEuvr. de Firgil., Paris, 1662).
   Th. Guyot, dit le Bachelier (Bucoliq. de Firg. Paris, 1666).
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