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                             ALEXIA.                         195

 à signaler le passage des rivières, de l'Allier, de Fa Loire, de
 la Seine, ne nous parle d'aucun lieu, d'aucune rivière depuis
 qu'il est entré sur le territoire extrême des Lingons jusqu'au
 siège d'Alise.
    Pour aller à Alaise, il y aurait eu pourtant la Saône et le
Doubs h passer.
    Dira-t-on qu'il n'en parle pas parce que, étant en pays
ami, il n'avait rencontré à les passer aucun obstacle qui va-
lût la peine d'être mentionné ? — Mais les ennemis qu'il
poursuivait de près, quand, où et comment les ont-ils passés
pour se réfugier dans votre Alaise? — Comment admettre
qu'eu douze heures de temps, allero die, deux armées, à la
poursuite l'une de l'autre, aient pu passer tranquillement ces
deux rivières qui sont larges et parcourir avec cela les quinze
lieues qui séparent les Lingons d'Alaise ?
    Certes il y aurait la un double tour de force qui eut valu
la peine d'être transmis h la postérité, bien mieux que les
marches de Vercingetorix et de César sur les rives opposées
de l'Allier, ou que le passage tranquille de la Loire !
    Et pourtant, pas un mot, pas une lacune dans le récit où
il soit possible d'intercaler, seulement par la pensée, le pré-
tendu passage de la Saône et du Doubs.

                              XIV

   Enfin, les dernières lignes du VIIe livre des Commentai-
res, me fournissent une dernière preuve, qui, sans être, je
le veux, aussi décisive que les précédentes, a bien aussi sa
valeur.
   Tout est consommé. César vient jouir de sa victoire a Bi-
bracte, et s'y reposer de ses travaux, en attendant les hon-
neurs du triomphe à Rome.
   Il passera l'hiver dans la cité des Eduens, et il envoie ses •