Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
196                         ALEXIA.

légions, sous différents chefs, hiverner en diverses contrées
gauloises.
   Or ce sont les SĂ©quanes qu'il sert les premiers : T. Labie-
num cuin duabus Legionibus et cquilatu in Sequanosprofîcisci
jubet (1).
   Donc il n'en venait pas en venant d'Alise. Après tant de
travaux et de fatigues, il n'eut point amené inutilement ces
deux braves légions a Autun pour les renvoyer immédiate-
ment à leur point de départ. Rien dans le texte n'indique que
ce fut un retour : il y a profîcisci et non redire jubet.

                              XV

   Dans ce grave débat, la Bourgogne et la Franche-Comté
nous apparaissent comme les deux femmes entre lesquelles
Salomon eut a rendre son célèbre jugement.
   L'une disait: c'est mon fils qui est vivant, le vĂ´tre qui est
mort. — Et l'autre : non, c'est le vôtre qui est mort et le
mien qui est vivant.
   On sait a quel signe le sage roi sut discerner la vraie mère.
   La Bourgogne a la tradition vivanle et jamais interrompue
de son Alise. César lui-même ne la lui a point ôtée,
   La Franche-Comté a retrouvé le colossal cadavre de son
Alaise, dont personne n'avait jamais entendu parler. Mais il
a eu vie. Les fouilles sont la pour l'attester. I! se peut mĂŞme
que des combats de géants s'y soient livrés. Mais ce ne sont
point ceux que CĂ©sar place autour de notre Alise. L'Alise de
César est notre possession vingt fois séculaire.
   Et vous venez pour des similitudes de noms, sur de vaines
étymologies, en dénaturant César, en violant les règles les
plus élémentaires delà grammaire et de la logique, avec une

  (1) Lib. VII, cap. 90.