Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
        DE L'INTERVENTION DE LA PHYSIOLOGIE
                                      DANS


L'INTERPRÉTATION D'UN PASSAGE FORT CONTROVERSÉ
                                       DES


              ÉGLOGUES DE VIRGILE
                          PAR J.-E. PÉTREQUIN

               PROFESSEUR A L ' É C O L E DE MÉDECINE DE LYON


          Lu à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon,, -
                     dans la séance des 7 et 14 juillet 1863.




   Lame'decine et la poe'sie, de nos jours, ne vont guère de
compagnie ; nous sommes bien loin de l'époque où le paga-
nisme les associait sous le patronage d'un même dieu ; les
temps sont bien changés! aujourd'hui, on neies voit guère
hanter les mêmes temples, sacrifier sur les mêmes autels. Aux
yeux des modernes, jamais divorce ne fut plus irrémissible-
ment consommé; l'opinion publique en est même venue à
s'étonner de les trouver accidentellement ensemble.
   Et cependant combien leur alliance n'est-elle pas féconde!
Je ne rappellerai pas ici les œuvres poétiques que l'art mé-
dical a inspirées et dont plusieurs ne sont point à dédai-
gner; je ne parlerai pas des noms plus ou moins célèbres
que la médecine peut revendiquer parmi les poètes et
qui contribuent à sa gloire; je veux dire seulement que
notre science, qui est la science de l'homme, ne saurait légi-
timement être déclarée étrangère aux questions poétiques,