Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                  SONNET.
                               CÅ“li enarrant gloriam Dei.
                                             PSALM.




J'ai pu t'apercevoir en m'éveillant, ô lune!
Tu n'as fait qu'apparaître à mes vitraux, et puis,
Comme si tu n'osais briller pour l'infortune,
Sous les plis ténébreux d'un nuage tu fuis.

Ah! loin que ton éclat, bel astre, m'importune,
J'aime à voir, du chevet où croissent mes ennuis,
Ton disque, s'allumant comme un feu sur la dune,
S'élever glorieux à l'empire des nuits.

Alors, tes rayons purs, ô chaste souveraine
Du jour mélancolique et de l'heure sereine,
Me semblent refléter la divine splendeur.

Ils m'apportent l'oubli de mes peines passées,
Et, rattachant au ciel mes flottantes pensées,
D'un auteur éternel m'annoncent la grandeur.

                                      A. PÉAN.




                                                 12