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LES ORIGINES DES FAMILLES CONSULAIRES DE LA VILLE DE LYON
  DEPUIS L'ÉTABLISSEMENT DE LA COMMUNE JUSQU'EN 1 7 9 0 ; NOTES
  RÉDIGÉES SUR LES DOCUMENTS ORIGINAUX p a r V i t a l d e   ValûUS,
  Lyon, à la librairie ancienne d'Auguste Brun, rue du Plat, 13,
  1863, i n - 8 .
   Cette brochure de 87 pages a fait plus de bruit dans notre
ville que tel gros volume, fruit de vingt années de travail. Est-ce
donc la création d'une imagination brillante, un poème à succès
comme Miréio, une découverte savante ou un de ces pamphlets
scandaleux qui s'adressent à notre démoralisation et qu'on lit
d'autant plus qu'on devrait moins les lire? non ; c'est une
simple compilation, c'est le résumé d'un travail froid et patient,
c'est le dépouillement minutieux de. nos chartes et de nos ar-
chives et sa lecture n'offre guère plus de charmes que celle d'un
dictionnaire ou d'un catalogue, mais l'auteur arrache les voiles qui
couvraient les origines de la plupart des grandes familles de
notre ville et les personnes intéressées ont voulu posséder cette
plaquette tandis que les curieux franchement roturiers n'ont pas
été fâchés de connaître d'où proviennent ces vieilles maisons qui
portent tant d'ombrage à notre fanatisme d'égalité. Sans être écrit
dans le même esprit que la Pétition Clavet, et l'auteur proteste de
ses intentions à cet égard, l'ouvrage de M. de Valons atteint à peu
près le même but, celui de démontrer qu'il n'y a pas d'ancienne
noblesse à Lyon ; que les familles féodales sont depuis longtemps
éteintes ; que l'aristocratie actuelle ne sort que de quelques
charges'privilégiécs et que les comtes et marquis d'aujourd'hui
ont été autrefois drapiers, pelletiers, merciers ou épiciers; on
comprend combien ces révélations doivent affriander les lecteurs
qui n'ont pas de couronne dans leur écusson. Quant à nous qui
n'avons rien à faire dans la question, il nous semble que l'auteur
est allé un peu loin en déclarant que les Chaponay, les Grolier,
les Varey qui ont fait partie de certaines corporations bourgeoises,
n'ont, par cela même, aucune liaison, aucun rapport avec leurs
homonymes du Dauphiné ou du 3ugey. Je vois cependant, au-