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MUSIQUE RELIGIEUSE. 157 parfois sur une syllabe dépourvue d'accent tonique J'ai essayé de masquer cette faute tant bien que mal ; et a cet effet, je me suis servi du même moyen de notes liées nouant les temps faibles d'une mesure au temps fort de la mesure suivante - « On remarquera aussi l'absence complète des désigna- tions employées ordinairement, surtout dans la musique profane, pour indiquer l'expression que le compositeur veut donner au-chant Chacun doit ici perdre son naturel, tout à fait comme dans le débit oratoire ou poétique, que celui qui conduit le morceau, ou le chante lui-même, s'il est seul, comprenne bien le texte, qu'il en soit fortement péné- tré ; puis, qu'il se laisse aller aux mouvements de son cœur avec une sage sobriété, psallile sapienter, et l'ex- pression donnée au chant sera toujours convenable. » "Voici maintenant l'appréciation de l'ancien archevêque. « Nous avons lu dans le rapport qui nous a été fait sur le recueil d'hymnes pour lequel M. Edmond Duval de- mande l'approbation ecclésiastique, que cet éminent auteur s'est servi d'un procédé que jusqu'ici aucun musicien n'a employé dans des morceaux de ce genre. Ce procédé con- siste a reproduire exactement par le rhythme de la mesure musicale le rhythme du mètre dans lequel le poète a écrit ces pièces, tout a fait comme cela s'observe dans les hym- nes des livres liturgiques. » Notre tâche est comme terminée par une approbation ve- nant de si haut, car dans une revue littéraire il n'est pas a propos d'analyser et de commenter des pièces de musi- que inconnues aux lecteurs et que l'on ne peut leur faire connaître sans la notation. Bornons-nous a rénumération très-sommaire de quelques morceaux qui nous ont frappé à une première lecture : 1° L'hymne n° 2, 0 gloriosa virginum, dont le début en