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                             ALEXIA.                         115

     En supposant la première rencontre soit dans l'espace
  désigné par Y, soit entre la Seine el les montagnes, mais a
  une médiocre distance de la lettre X, on aura une journée
  de marche pour arriver en vue d'Alise. Partout ailleurs, la
  distance sera trop grande. Et quand on placerait le théâtre
  de cette première affaire, non plus où la place César : Per
  extremos Lingonum fines, mais dans l'endroit du pays des
, Lingons le plus favorable a nos adversaires (car il faut
  absolument subir ici le territoire des Lingons), savoir sur la
  frontière des Lingons la plus rapprochée des Séquanes, aux
  environs d'Auxonne par exemple ; oui, quand nous ferions
  cette concession que nous sommes loin de faire, nos con-
  tradicteurs n'y gagneraient rien, que la faible satisfaction
  de nous ôter à nous-même la possibilité d'avoir raison. Tout
  le monde aurait tort; au lieu d'une impossibilité, il y en au-
  rait deux. Il serait pareillement impossible, soit d'arriver en
  un jour a Alaise, qui est encore a vingt lieues, avec le pas-
  sage de la Saône et du Doubs, soit de se réfugier en un jour
  dans notre Alise qui serait a vingt-cinq lieues.

                               XI.

    Voilà où peut nous conduire une simple analyse gramma-
 ticale et logique du texte de César. Et je suis sûr que tant
 que les règles de la grammaire subsisteront, et toutes les
 fois qu'on voudra les appliquer au texte de César, le senti-
 ment que nous soutenons n'aura rien a craindre d'un appel
 au suffrage universel des maîtres et de toute la jeunesse stu-
 dieuse de ce bel Empire.
    Ce texte, nous venons de le voir, est formel. L'intérêt
 gaulois n'est pas moins évident.
    Il ne fallait pas attendre, pour l'attaquer, que César eût
 doublé ses forces, en se réunissant aux Séquanes, ses alliés.