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116 ALEXIA. Il fallait lui disputer le passage des montagnes qui l'en sépa- raient. — Vercingetorix l'a compris et n'y a pas manqué. 1 1 ne perd pas le temps à attendre tous les contingents de la Gaule. Il se contente de la ravalerie et des troupes réunies déjà en grand nombre au quartier général, pour courir cam- per à dix milles, environ trois lieues, des Romains. Ce chef habile, dans sa harangue a ses troupes, leur déve- loppe le plan que nous lui attribuons ici. 11 leur donne à en- tendre que César est en fuite ; mais que si on le laisse passer, il reviendra avec des forces plus grandes-que jamais : Majo- ribus coactis copiis reversuros. Il faut profiter de l'embarras où ils sont à cause de leurs bagages et de leur butin : Proinde agmine impedilos adorianlur (1). Ce n'est donc pas César, on le voit bien ici, qui cherche à attaquer dans ce moment ; ce sont les Gaulois que Vercingetorix exhorte à tomber sur César au moment où, voulant se rendre chez les Séquanes, il marche encore aux extrêmes frontières des Lingons. L'abbé CUCHERAT. (1) Cap. 66. (La suite au prochain numéro).