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444                 CLARET DE FLEURIEU.

gerie, sous la direction du citoyen Ferdinand Berlhoud , el
exécuta en entier, de sa main, une horloge astronomique
qu'il employa dans son voyage.
   Il lui fut donné le commandement d'une frégate pour rem-
plir cet objet ; et il fut chargé de cette commission importante
dans un âge et dans un grade où aucun officier ne pouvoit
prétendre à un commandement.
   Les horloges marines eurent un succès fort supérieur à celui
que l'on avoit garanti el à ce que l'Angleterre a voit obtenu
des siennes.
   Le citoyen Fleurieu ne crut pas devoir borner les opérations
de sa campagne, qui fut de quinze mois, à une simple épreuve
des horloges , c'est-à-dire à connoître seulement quel degré
d'exactitude on pourroit attendre de ces machines pour guider
le navigateur; il s'occupa en même temps à en étendre l'u-
sage, et il prouva que si elles sont infiniment utiles pour di-
riger avec sûreté la route des vaisseaux , elles le sont égale-
ment pour perfectionner la géographie el déterminer, avec
une précision étonnante, la position des îles, des caps , des
dangers el de tous les objets dont la détermination précise in-
téresse si essentiellement la navigation. On peut dire que si
l'Angleterre a eu le vain honneur de faire éprouver la pre-
mière horloge marine, la France a eu l'honneur plus solide,
plus utile, d'en faire le premier usage pour perfectionner la
géographie.
   Le citoyen Fleurieu profita de son séjour au Cap-Français
de Sainl-Domingue, en 1769, pour y faire l'observalion du
passage de Vénus devant le disque du soleil ; elson nom est
inscrit honorablement avec celui des astronomes célèbres , en-
voyés dans les différentes parties du monde pour y faire celle
observalion , qui devoil décider une question importante en
astronomie.
   En 1772, il publia la relation de son voyage en 2 gros vol,