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INFLUENCE ni: i-A PHILOSOPHIE CARTÉSIENNE SUR LE XVII e SIÈCLE (1). En dépit de toutes les résistances, le cartésianisme a donc triomphé. Il s'est étendu sur le grand siècle tout en- tier, pénétrant de son esprit non seulement la philosophie, mais les sciences et les lettres elles-mêmes. Comme la métaphysique, toute la physique est renouvelée et prend un nouvel essor. Par ses méthodes nouvelles, Descartes donne aux mathématiques la plus merveilleuse impulsion. Il purge la physique des idoles, des démons, des génies, des entités mys- térieuses, des formes substantielles, dont la science du moyen âge et de la renaissance avait peuplé la nature entière et qui alimentaient encore les restes de l'alchimie, de l'astrologie et de la magie. Nous l'avons vu transformer ce monde féeri- que et fantastique de l'ancienne physique en une grande mécanique où tout s'explique par la figure et le mouvement des parties de l'étendue, où tout se produit par quelques lois générales du mouvement. Le mécanisme, caractère le plus général, caractère essentiel de la physique de Descartes, (1) Nous devons à l'obligeance de l'auteur, M. Francisque Bouillier, la communication de ce chapitre , détaché d'un important ouvrage intitulé •' Histoire de la philosophie cartésienne, actuellement sous presse, et qui paraîtra, en 2 vol. iu-8, le 1 e r avril prochain,,chez M. Brun, libraire, rue Mercière, à Lyon, et à Paris, chez M. Durand, rue des Grès-Sorbonne.