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    Jacques-Frédérick Willermoz. — La Société littéraire a perdu un de
ses membres les plus distingués , M. Jacques-CIaude-Catherin-Frédérick
Wuillermoz, décédé à l'âge de quarante-sept ans, le 28 avril 1854. Il avait
été reçu dans cette compagnie en 1845, et il y fit un assez grand nombre de
lectures. Il a publié plusieurs ouvrages sur le litre desquels il n'a mis que
deux de ses prénoms (Jacques-Frédérick). Le plus récent est intitulé Croquis
littéraires (Lyon, 1852, in-12). C'est un mélange de pensées morales et
politiques, de contes et de poésies fugitives dont la plus remarquable est
une Ode à Napoléon 1 er . Reçu avocat en 1831, M. Willermoz prit rarement
la robe , et quand il avait lui-même des procès , il en chargeait son plus
ancien et son plus fidèle ami Jules Favre ; toutefois nous ne pensons pas
que ce soit contre cet avocat célèbre, ainsi qu'on le croit généralement,
que M. Villermoz décocha l'épigramme suivante insérée dans ses Croquis
littéraires :
                     Mon avocat m'a perdu mon procès ;
               Il n'est pas cependant demeuré bouche close,
                   Mais il plaidait pour le succès
               De son discours et non pas de ma cause»

   Héritier d'une brillante fortune, M. Willermoz possédait à Saint-Genis-
Laval une magnifique villa. Il a fondé, dans cette commune, une école pour
les petits enfants sur un plan nouveau longtemps médité. Depuis quelques
années, atteint de la maladie qui l'a conduit au tombeau, il faisait, aux pau-
vres de Lyon et de Saint-Genis, d'abondantes aumônes qui faisaient con-
naître et bénir son nom par tous les malheureux.                  X.