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338                    PIÈCES POUR SERVIR
           Qu'avec quelques de profundis
           Il en trouve une au paradis.


    En décembre 1770 , sous l'administration du chancelier
 Maupeou , parut un édit supprimant les parlements et les
 autres magistratures du royaume pour les remplacer par des
 Conseils supérieurs ; cet édit suscita des réclamations una-
 nimes de la part des magistrats supprimés, et un véritable
 déluge de pamphlets de la part du reste de la nation, (la plu-
 part de ces pièces furent réunies sous les litres de Maupouanie
 et de Journal historique). Cet édit fut suivi de l'exil du par-
 lement, et, en février 1771, en parut un autre créant des
 Conseils supérieurs dans les villes d'Arras, de Blois, de Cha-
 lon,de Clermont, de Lyon et de Poitiers. Ce Conseil supérieur
 était un tribunal connaissant en dernier ressort de toutes les
 matières civiles et criminelles, à l'exception de celles qui
 concernaient les pairs et les pairies.
    Le 31 octobre, le comte de Ruffec et M. de Flesselles,
 intendant de Lyon, firent publier la suppression du parlement
 de Bombes , le remboursement des offices et le renvoi des
 affaires au Conseil supérieur de Lyon. Le 6 mars, il avait
 paru une protestation des officiers du bailliage de Ville-
 franche, qu'avait appuyé M. Vaivolel, lieutenant particulier
 à ce bailliage.
    Le Conseil supérieur de Lyon tint sa première séance le
 1 er mars 1771. Il fut formé en partie des anciens conseillers
 de la Cour des Monnoyes, et comme le Présidial était uni à
cette Cour, les mêmes personnes se trouvèrent à la fois
juges supérieurs et inférieurs. Les Conseillers voulurent
d'abord résister aux propositions de faire partie du nouveau
tribunal, et cédèrent ensuite dans la crainte de se voir en-
tièrement supprimés par suite de leurs démêlés avec le pre-
mier président Pupil de Myons.