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DE LA VILLE DE VIENNE. 263 manière très-intelligible, au dire de Racine. Mermet ne s'est pas occupé de celle question, qui méritait pourtant asez d'at- tention à mon avis. En résumé, j'ai dit, je crois, suffisamment ce que je pensais de l'histoire de notre compatriote; je me suis tenu en garde contre cette propension naturelle qui pousse a vanter outre mesure les hommes de son pays; je me suis exprimé avec indépendance et impartialité; j'ai pu me tromper, mais je me suis trompé de bonne foi. Je rappelle en finissant que Merinel n'a pu mettre la dernière main à son œuvre; que, dans son livre, se trouvent d'importantes pièces justificatives, entre autres une lettre du pape Pie SI, une balle de Clé- ment VI, une sentence arbitrale entre ie comte de Savoie et les citoyens de Vienne, e t c . . MIIes Mermet méritent les plus grands éloges pour les soins qu'elles ont mis a la publication de l'œuvre de leur père, et l'impression fait beaucoup d'hon- neur aux presses de MM. Timon frères. Sans doute l'histoire dont je viens de parler n'est pas parfaite,elle n'est pas le dernier mot sur notre ville. Les études de ce genre ne peuvent se faire qu'avec beaucoup de matériaux, beaucoup de recherches et d'éléments historiques. Notre province est pauvre en do- cuments de cette espèce; mais il est incontestable que l'écri- vain qui entreprendra un jour cette rude tâche ne pourra se dispenser de consulter, et consultera avec fruit, j'en suis convaincu, l'historien Mermet. A. FABUE.