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      LA GUERRE D'ORIENT.
                        POÈME.

                          I.
Le voyez-vous, des bords de la mer Pacifique
Aux bords occidentaux de la froide Baltique,
S'étendre, cet empire, immense et s'allongeant
Sur le monde envahi. Voyez-vous, dans leur onde,
     Aux deux extrémités du monde,
Le colosse du Nord baigner son pied géant?
Le front blanc des frimas d'une neige éternelle,
11 couve du regard une terre plus belle ;
11 se chauffe en espoir au soleil d'Orient,
Et sur Constantinople, en son désir avide,
     Il étend une main cupide,
En agitant, de l'autre, un glaive impatient !
Car ce n'est point assez pour la vaste Russie
Que la jeune Amérique, et l'Europe et l'Asie
L'accueillent dans leur sein, empire universel !
Etreignant dans ses bras la moitié de la terre,
     11 voudrait, géant solitaire,
Ne plus voir que lui seul sous la voûte du ciel !
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